Management humaniste & bien-être au travail
Lecture 6 min.
Crédit photo © Châteauform’
En quelques mots
Organiser un séminaire d’entreprise dans un réseau est à la fois un levier de performance collective et un outil de renforcement de la cohésion d’équipe. Des résultats qu’il est possible de mesurer en sélectionnant des indicateurs en phase avec ses objectifs… et en adoptant une approche méthodique.
Un tiers des salariés français se dit très motivé. Mais un quart d’entre eux se dit démotivé. Parmi les facteurs d’explication, un manque perçu de reconnaissance (45%) et un manque d’intérêt pour le travail (19%). Dans ce contexte, organiser un séminaire réunissant l’ensemble des membres du réseau produit des résultats tangibles qu’il est possible d’évaluer.
Du point de vue du collaborateur, l’organisation d’un évènement fédérateur permet tout à la fois de valoriser l’action de chaque service ou membre de l’équipe en mettant un coup de projecteur sur les belles initiatives de l’année écoulée, de redonner du sens au travail en restituant les projets dans le contexte plus global de l’entreprise mais aussi de renforcer le sentiment d’appartenance en créant des connexions et des liens d’amitié. Si les collaborateurs sont en attente d’un séminaire, c’est donc principalement pour renforcer la cohésion du réseau.
Du point de vue du manager, organiser un séminaire et savoir mesurer ses impacts permet d’appréhender les différences culturelles — afin de mieux répondre aux attentes des collaborateurs notamment — et d’alimenter le discours de marque employeur. Les séminaires permettent souvent d’activer des leviers de motivation, de fidélisation et, indirectement, de recrutement.
D’où l’importance de savoir sélectionner, utiliser et analyser les bons KPI (key performance indicators ou principaux indicateurs de performance). Le choix des KPI dépend avant tout des objectifs assignés à l’évènement :
L’ensemble des KPI n’est pas à mettre en œuvre au même moment. Si les indicateurs de participation et d’engagement se mesurent entre les semaines précédant l’évènement et le jour J, les indicateurs de satisfaction nécessitent un recueil à l’issue de l’évènement (idéalement, dans les jours ou semaines qui suivent). Entre J+3 et 6 mois, les indicateurs d’influence permettent de révéler la manière dont le contenu de votre évènement a infusé au sein de l’entreprise, mais également en externe. Les indicateurs business et RH sont, eux, à déployer au fil de l’eau dans le cadre de reportings réguliers.
Différents outils contribuent à rendre ces KPI opérationnels, de l’application mobile visant à faire réagir les participants en direct aux questionnaires et sondages en ligne pré- et post-évènement en passant par les outils d’analyse des e-mailings et de fréquentation des sites web.
Pour autant, la technique ne se suffit pas à elle-même et il appartient aux organisateurs, vous, de définir des seuils et valeurs cibles pour chaque indicateur. Ces objectifs sont à ajuster en fonction de l’ancienneté de la démarche (s’agit-il d’une première édition ou, au contraire, d’un évènement récurrent ?), de la diversité des publics invités, etc.
Après avoir défini et collecté les KPI de votre évènement, il est conseillé de constituer un groupe de travail composé des organisateurs mais aussi de collaborateurs issus des différents sites. L’avantage ? En plus d’être transparente, cette approche permet de faire remonter les retours informels (qui ne rentrent pas forcément dans les cases des questionnaires de satisfaction).
Ce groupe de travail peut ensuite être utilisé comme une caisse de résonance pour partager ces retours avec l’ensemble des collaborateurs et les impliquer.
Mesurer et communiquer sur la performance de vos évènements est au moins aussi important que de réussir l’organisation de ceux-ci. Capitaliser sur les résultats et vos réussites permettra ainsi d’améliorer sans cesse la qualité des rendez-vous que vous proposez à vos collaborateurs !*