Le cerveau pense, le corps sait !

EAF : La méthode ActionTypes® a inspiré votre approche. En quoi consiste exactement l'approche d'Axel Sport ?

DF : Oui, j'ai connu la méthode ActionTypes® dans les années 2000 grâce à une formation. Cette formation et l’approche ActionTypes® ont créé des liens entre toutes les problématiques auxquelles j’étais confronté en tant qu’enseignant dans le sport, en particulier.

Toutes les deux m’ont permis de mieux comprendre les problématiques que je pouvais rencontrer. C'est-à-dire qu’un athlète était performant d'une manière et qu’un autre était également performant d'une autre manière. Ainsi ce que l'on pouvait appliquer à un athlète ne s'appliquait pas à tout le monde. L'approche ActionsTypes® m'a permis de comprendre ce que l'on appelle les préférences motrices.

C’est-à-dire de voir comment le corps fonctionnait différemment et pourquoi. Et surtout cela m’a permis de faire le lien entre les préférences motrices et les préférences cérébrales. C'est la particularité de de de notre approche aujourd’hui. Depuis 2005, nous avons remplacé tous les tests écrits par des tests moteurs parce que le corps ne ment pas, le corps sait ce qui est bon pour lui. Mais le corps ne s'exprime que par ressenti.

Même si notre cerveau pense, nous pouvons considérer que nous pouvons tout faire et nous pouvons tout faire, mais pas avec la même énergie. C’est la raison pour laquelle, l'approche que nous développons chez Axel Sport, permet de prendre de bonnes habitudes, permet de dépenser le moins d'énergie possible. Pourquoi ? Pace que pour être performant, il faut dépenser le moins d'énergie possible si on veut durer dans le temps et dans la journée.

Donc nous partons toujours d'un diagnostic de connaissance de soi, réalisé non par des tests écrits mais par des tests corporels moteurs afin de faire le lien avec les préférences cérébrales. Ensuite nous utilisons tout plein d'applicatifs car, avoir la connaissance c’est bien, mais il faut la mettre en pratique sur le terrain de manière concrète, simple et efficace.

EAF : Je crois que chez Axel Sport, vous avez l'habitude de dire « we are all athletics ». Pouvez-vous nous en dire plus ?

DF : Oui, alors on met un astérisque à « athlète » parce qu’il s’agit autant de l’athlète en tant que sportif, que de l’athlète dans sa vie personnelle et dans sa vie professionnelle. En effet, nous sommes les mêmes personnes dans chacun de ces univers. Notre approche n’est pas basée sur la personnalité, mais plutôt sur quelque chose que nous avons créé et que nous appelons un avatar. Nous travaillons sur le fonctionnement et non sur le comportement afin d’affronter les situations. Quelles qu'elles soient, sportives, professionnelles ou personnelles, nous utilisons les mêmes ressources.

C’est pour cette raison qu’il est important de bien connaître ce qui fonctionne chez soi, de bien connaître ses points forts - sur lesquels il faut s'appuyer – et ses points de vigilance.

Ainsi nous disons que nous sommes tous des athlètes puisque notre avatar est le même quelle que soit la situation, même si notre comportement diffère en fonction des situations. Ce sont les mêmes mécanismes de perception, puisque tout vient de la perception, qui interviennent quel que soit le domaine.

EAF : Le mot de la fin, quels conseils où recommandations donneriez-vous à une entreprise qui hésite encore ?

Le conseil, c’est de déjà de comprendre que les techniques ou les comportements, que les bonnes techniques ou les bons comportements ne vont pas forcément résoudre les situations. Les situations changent tout le temps, donc pour faire émerger une performance, il faut bien connaître son fonctionnement et celui des autres dans une équipe afin de pouvoir additionner les complémentarités. D’où l'intérêt de notre approche qui passe par le corporel et qui montre comment additionner les forces de chacun en termes d'énergie. Cela passe forcément par une bonne connaissance de son fonctionnement.

Notre avatar est stable puisqu'il ne change pas durant toute notre vie alors que notre comportement, bien sûr, évolue en fonction de notre culture, de nos expériences, de notre religion. Il existe plein de critères qui font que tout cela est évolutif, mais le fonctionnement, lui, ne change pas. La stabilité de de cet avatar est donc un point très important.

Le conseil que je peux donner c’est de comprendre comment nous fonctionnons, nous d'abord et notre équipe ensuite, en sachant qu’il n’existe pas de comportement qui soit mieux l’un que l'autre. Cela permet de se rendre compte que nous n’allons pas aborder une situation de la même manière. Ainsi au lieu qu'une situation soit conflictuelle, nous sommes plus dans la co-construction chacun travaillant sur ses forces.

Merci beaucoup Dominique.

Merci Emmanuelle.