Management humaniste & bien-être au travail
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En quelques mots
Dans un monde en mutation accélérée, la formation n’est plus synonyme d’intégration de connaissances précises, mais plutôt d’une opportunité d’apprendre à apprendre, à gérer l’incertitude et à développer son agilité afin de répondre aux grands défis de notre temps.
Dans un monde ultra-connecté, ultra-digitalisé et où l’instantanéité est devenue la règle, les compétences des salariés sont de plus en plus vite obsolètes lorsqu'elles doivent être transversales. Dans un monde avec des temps de cycle de plus en plus court, se former en permanence est devenu une nécessité. Le numérique menace les compétences telles qu’on les connait aujourd’hui, donc chaque entreprise est confrontée à un défi majeur : faire évoluer les métiers et les compétences de ses collaborateurs.
Un talent doit désormais se former tout au long de sa vie pour rester employable, et doit se former aussi bien à des hardskills que des softkills. Grâce au digital, il est devenu maître de sa formation !
Aussi, la formation est devenue un véritable enjeu pour les entreprises :
La formation est devenue un enjeu stratégique pour les entreprises, car si l’entreprise n’a pas les bonnes compétences, elle ne sera pas capable de relever ses défis stratégiques.
La formation est devenue un enjeu sociétal : il faut aider nos citoyens à accéder à ces nouvelles compétences qui émergent à tous les niveaux de l’entreprise avec le numérique.
Et enfin le citoyen est devenu responsable de sa propre employabilité. Il va mixer la formation donnée par l’entreprise et celle qu’il peut acquérir par lui même.
Aujourd’hui la formation revêt de très nombreuses formes, du présentiel, au e-learning, en passant par le « blended learning », les serious games, la ludo-thérapie, les « genius bars » ou les Moocs, les Spoc mais aussi la réalité virtuelle, les classes virtuelles et de l’Intelligence Artificielle. Les nouveaux comportements des apprenants ont contraint les entreprises à adapter leur stratégie de formation à ces nouveaux usages ATAWADAC : AnyTime, AnyWhere, AnyDevice, AnyContent.
Ce concept est simple, c’est d’offrir la possibilité à l’apprenant d’accéder à tout ou partie de la formation n’importe quand, n’importe où, avec n’importe quel outil connecté et sous toutes les formes. Toutes ces nouvelles manières de travailler favorisent l’innovation pour mieux préparer chacun au monde de demain. Elles donnent les clés pour se former à de nouveaux métiers qui n’existent pas encore.
Ces nouveaux modes de formation rendent surtout le salarié acteur de sa formation et donc de sa vie professionnelle. En France, le gouvernement actuel en décidant d’investir 15 milliards d’euros pour la formation des chômeurs de longue durée et pour les jeunes, investit dans l’apprentissage. Il investit dans un nouveau système qui permet l’acquisition de compétences tout au long d’une vie professionnelle.
On parle dorénavant de formation « learner centric » c’est-à-dire de formation ou de parcours de formation dont l’ingénierie pédagogique se concentre sur l’apprenant avant de se focaliser sur le contenu.
Le digital et le mobile permettent à l’apprenant de s’affranchir des contraintes de supports, des contraintes de lieu et surtout des contraintes de temps. C’est l’apprenant qui décide quand il veut se former, pendant sa journée de travail ou après. C’est l’apprenant qui décide s’il veut se former seul ou avec d’autres collaborateurs.
Quel que soit le format que revêt la formation, certaines caractéristiques demeurent fondamentales : la qualification des formateurs, le contenu des formations et le lieu – lors de formations en présentiel – mais pas uniquement. A l’heure du digital, de la génération Y, il faut des formats de formation différents, plus courts et avec des outils en lien avec les dernières technologies. Ces nouveaux formats, en favorisant l’apprentissage, sont moteurs de la motivation des apprenants.
Aux contenus traditionnels sont ajoutées des activités collaboratives et des activités sociales qui favorisent les échanges entre apprenants, qui favorisent le partage de bonnes pratiques mais aussi la mutualisation de savoir-faire et la mutualisation de compétences.
Ce qui compte également, c’est la transmission d’une expérience grâce à des experts, à des professeurs ou à des dirigeants qui viennent partager leur aventure, qui viennent transmettre. Ce partage d’expérience est toujours une source d’inspiration pour les apprenants.
On parle dorénavant d’expérience apprenante au lieu de formation. Nous sommes passés dans l’ère du mobile learning & de l’« adaptive learning ». L’adaptive learning utilise plusieurs technologies allant du big data, aux algorithmes en passant par les sciences cognitives afin de créer des Moocs à la demande. Les outils du quotidien ont été intégrés dans les nouveaux formats de la formation et proposent une diversification des modalités pédagogiques : wiki, blog, communautés de pratiques, podcasts …
Tous ces nouveaux formats de formation offrent un atout supplémentaire et de taille. L’évaluation du retour sur investissement (ROI) des formations. On analyse ainsi les nouvelles compétences acquises grâce des indicateurs de performance. Un des modèles de calcul les plus performants s’appelle le modèle de Krikpatrick. Ce modèle a quatre niveaux : l’évaluation des réactions, l’évaluation des apprentissages, l’évaluation du niveau de transfert et l’évaluation des résultats.
Quel que soit le format nouveau utilisé, quelles que soient les technologies, les applications, il est une certitude que toutes ces nouvelles manières de former renforcent l’importance du présentiel. En effet le présentiel permet de créer du lien, permet de créer son réseau.
Le « blended learning », le mix de formation entre présentiel et de formation en digital, reste une valeur sûre. Beaucoup d’entreprises reviennent du 100 % digital pour intégrer à nouveaux dans leurs parcours de formation des moments de partage, des moments d’échanges non virtuels lors de séminaires par exemple.
Les séminaires de formation deviennent à leur tour des moments forts dans le parcours de formation. Ces échanges contribuent par exemple à prolonger le « social learning », des moments d’échanges de « best practices ». Ils offrent des temps d’inspiration et de respiration. Le travail collaboratif y devient la norme. Bref un nouveau type de formation !