Management humaniste & bien-être au travail

Les risques psychosociaux. Comprendre, prévenir & agir pour le bien-être des équipes.

Emmanuelle Adamson Faure

Lecture 5 min.

Crédit photo © Châteauform’

En quelques mots

Dans le monde actuel de l’entreprise où les collaborateurs sont davantage en recherche de sens et d’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle, les RPS sont devenus un sujet prioritaire pour les entreprises. Qu’il s’agisse de lutter contre le stress chronique, de prévenir le burn-out ou de favoriser une meilleure cohésion d’équipe, les organisations ont désormais une responsabilité accrue. Les risques psychosociaux concernent toutes les entreprises, peu importe leur taille ou leur secteur d’activité. Pour les DRH, les Directions Générales ou les Responsables QVT, comprendre et agir sur ces risques est un enjeu stratégique.

Risques psychosociaux : une définition s’impose.

Les risques psychosociaux regroupent l’ensemble des situations de travail qui impactent négativement la santé mentale et physique des collaborateurs. Voici les principales catégories de RPS :

  1. Stress professionnel : Résultant souvent d’une surcharge de travail ou d’un manque de clarté sur les objectifs.
  2. Harcèlement moral ou sexuel : Phénomènes graves qui exigent une tolérance zéro et des mesures strictes.
  3. Manque de reconnaissance : Une étude de Harvard Business Review a montré que 69 % des collaborateurs quitteraient leur emploi pour un manque d'appréciation.

Selon l’OMS, le stress chronique au travail est aujourd'hui considéré comme une épidémie silencieuse.

Les conséquences de ces différents risque psychosociaux ? Absences prolongées et baisse de motivation des collaborateurs, turnover élevé, baisse de productivité et détérioration de l’image de marque employeur de l’entreprise.

 

Comprendre l’origine des risques psychosociaux. Un rapide retour en arrière.

Le concept de risques psychosociaux (RPS) est relativement récent dans le paysage professionnel. Cependant, les problématiques qu’il englobe existent depuis bien plus longtemps. Voici un aperçu de son évolution :

  1. Années 1950-1970 : émergence du stress lié au travail
    Le stress professionnel commence à être étudié dans les années 1950, principalement aux États-Unis. Le chercheur canadien Hans Selye est le premier à théoriser le concept de stress, en le définissant comme une réponse biologique aux contraintes de l’environnement.
  2. Années 1980 : la montée des préoccupations sociales
    Avec l’intensification du travail dans les économies industrialisées, les chercheurs commencent à s’intéresser aux effets du stress sur la santé mentale et physique des travailleurs. Des études démontrent que des facteurs comme l’intensification du travail et l’isolement social peuvent être nocifs.
  3. Années 1990-2000 : reconnaissance officielle des RPS
    La terminologie "risques psychosociaux" apparaît pour la première fois dans les années 1990 en Europe. En France, ce concept gagne en visibilité grâce à des organismes comme l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) et l’ANACT (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail). En 2002, l’Union européenne publie une directive obligeant les entreprises à évaluer les risques professionnels, y compris les RPS.
  4. Depuis 2010 : un enjeu central pour les entreprises
    Avec l’essor des discussions autour de la qualité de vie au travail (QVT) et de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), les RPS deviennent un sujet incontournable. Le burn-out, en particulier, est reconnu comme un problème majeur. En 2016, l’OMS l’identifie comme une problématique mondiale, incitant les entreprises à prendre des mesures concrètes.

 

Comment prévenir les RPS ? Les trois étapes clés !

1. Diagnostiquer les sources de mal-être

Un bon diagnostic repose sur des enquêtes internes anonymes, des entretiens individuels, ou encore des audits spécifiques. Une étude de l’ANACT révèle que 7 entreprises sur 10 constatent une amélioration du bien-être après un diagnostic approfondi des RPS.

2. Agir grâce à des solutions concrètes

Voici quelques actions efficaces :

  • Former les managers à la détection des signaux faibles de mal-être.
  • Mettre en place des horaires flexibles et le télétravail quand cela est possible.
  • Instaurer des espaces de parole dans lesquels les collaborateurs peuvent s’exprimer sans crainte.

3. Construire une culture d’entreprise bienveillante

Une culture d’entreprise tournée vers l’humain repose sur des concepts simples : valoriser les succès, renforcer le sentiment d’appartenance et organiser des moments de déconnexion et de récompense tels que des séminaires.

Quelques exemples inspirants d’entreprises engagées dans la prévention des RPS.

Certaines entreprises se démarquent par leur engagement exemplaire en matière de qualité de vie au travail (QVT) :

  • Danone : Avec son programme “One Planet. One Health.” : en effet, Danone s’efforce de créer des espaces de travail collaboratifs et apaisants. Résultat ? Une augmentation significative de l’engagement des équipes !
  • Google : Bien au-delà de ses bureaux ludiques, Google investit massivement dans des programmes de coaching et de méditation. Les collaborateurs bénéficient d’un accompagnement individuel pour mieux gérer leur stress.
  • Michelin : le géant du pneumatique est souvent cité comme un exemple en matière de bien-être au travail grâce à la mise en place d’un programme de prévention intégrant des ateliers de gestion du stress et des séances de coaching. Des horaires flexibles et le télétravail sont proposés pour favoriser un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Cette approche globale a permis à l’entreprise de se hisser parmi les employeurs les plus appréciés dans le secteur industriel.
  • L’Oréal : l’art d’allier performance et bien-être avec sa vision holistique de la prévention des RPS. Ils ont développé un programme de sensibilisation au burn-out, en partenariat avec des experts en santé mentale. Des espaces de relaxation ont été installés dans plusieurs bureaux pour permettre aux collaborateurs de décompresser. De plus, l’entreprise valorise la formation des managers pour qu’ils adoptent un style de leadership bienveillant et empathique. L’impact ? Une baisse notable des absences pour stress ou fatigue mentale, et un taux de satisfaction élevé dans les enquêtes internes.
  • Air France : gérer les RPS dans un secteur sous pression ! Dans un secteur où le stress est omniprésent, Air France a su innover. Mise en place d’un observatoire du stress, chargé de collecter et d’analyser les données sur le bien-être des collaborateurs. Formation à la gestion de crise et au soutien psychologique pour les équipes en première ligne (pilotes, hôtesses, stewards). Création de programmes de prévention spécifiques, adaptés aux différents métiers de l’entreprise. Grâce à ces initiatives, Air France a réussi à maintenir un haut niveau de satisfaction des employés malgré les défis de l’industrie aérienne.

 

Le séminaire : un outil puissant pour favoriser le bien-être !

Vous cherchez une solution immédiate et impactante pour créer du lien et réduire les tensions ? Organiser un séminaire d’entreprise est une excellente manière d’offrir une parenthèse aux équipes.

Chez Châteauform’, nous créons des séminaires sur-mesure, où tout est pensé pour que vos collaborateurs se sentent comme à la maison. Imaginez des lieux chaleureux, une cuisine conviviale, et une équipe dédiée à répondre à vos besoins et vous chouchouter. Le séminaire est un moment privilégié dans la vie de l’entreprise pour reconnecter vos équipes avec leurs objectifs… et avec elles-mêmes. Tous les ingrédients y sont réunis afin que vos équipes repartent reboostées et plus soudées que jamais !

 

Le mot de la fin : construisez une entreprise humaine et performante !

Les risques psychosociaux ne sont pas une fatalité. Et leur gestion représente même une opportunité pour les entreprises de devenir des lieux où il fait bon travailler. Aujourd’hui les entreprises ont les moyens de transformer ces défis en opportunités de croissance humaine et économique.

À l’image de Danone, Google, Michelin, L’Oréal ou Air France chaque organisation peut construire une culture plus humaine et bienveillante.

Et vous, que diriez-vous d’un séminaire pour amorcer cette transformation ? Offrez à vos équipes un moment pour souffler, réfléchir et repartir plus soudées que jamais. Parce qu’une entreprise humaniste, c’est avant tout une entreprise où il fait bon travailler. 😊

Emmanuelle Adamson Faure

Rédactrice

Emmanuelle, l’un des premiers Talents de l’aventure Châteauform’, est aujourd’hui l’interlocutrice privilégiée des Consultants & de nos Partenaires. Grâce aux multiples missions qu’elle a menées à bien, Emmanuelle a toujours eu et a à cœur de faire vivre & de transmettre l’ADN de notre Entreprise humaniste.

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