Management humaniste & bien-être au travail

L'éco-enthousiasme !

Claire Schwartz

Lecture 4 min.

Crédit photo © Châteauform’

En quelques mots

Susciter l’éco-enthousiasme auprès de son entourage ou dans son entreprise pour donner à chacun l’envie de faire un pas vers une transition heureuse ! • La culpabilisation ne fonctionne pas. • Les discours alarmistes ne mobilisent pas. • Les électrochocs ne réveillent pas… Et si la clé de la transition, individuelle et collective, se trouvait dans l’éco-enthousiasme ?

L’éco-enthousiasme est une émotion : celle de ne plus ressentir la culpabilité de ne pas faire assez, mais de ressentir la joie profonde de faire un peu plus.

 

Cela fait 15 ans que je m’intéresse au développement durable et 11 ans que je travaille sur ces sujets et je m’aperçois que les projets à impact qui voient le jour le plus naturellement sont ceux portés par des personnes enthousiastes et passionnées, pour qui cela relève de l’évidence.

Ces acteurs de la transition sont ce que l’on pourrait appeler des éco-enthousiastes.


J’en donnerais la définition suivante :

« L’éco-enthousiasme, c’est aimer tellement la Vie que la protéger devient une évidence, une nécessité. Il naît de la connexion à soi, au vivant et aux autres. »

 

L’éco-enthousiaste s’est connecté(e) à son soi intérieur : il/elle se connaît, porte un jugement bienveillant sur lui/elle-même, prend soin de son amour-propre en veillant à son bien-être émotionnel et psychologique, et préserve son estime de soi.

 

En entreprise : Les conditions de cette sécurité psychologique se trouvent dans des organisations où le management est bienveillant, basé sur la confiance a priori et la culture du feedback, et où l’on cherche à révéler le potentiel humain de chacun. Cette confiance individuelle et cette reconnaissance donnent un élan pour passer à l’action « pour le bien ».

A titre individuel : Le test CliftonStrenght est un très bon outil pour identifier ses forces et talents naturels. Faire l’exercice seul ou à plusieurs permet de mieux se connaître et de prendre conscience de sa singularité. 

 

L’équilibre intérieur que cultive l’éco-enthousiaste facilite la connexion avec les autres. Celui/celle-ci crée et entretient des liens avec son entourage, a développé un intérêt profond pour autrui et recherche la singularité en chacun. Convaincu(e) que 1 + 1 = 3, il/elle pratique l’écoute générative et la coopération.

 

En entreprise : Ces conditions se retrouvent dans des organisations prônant la solidarité, l’entraide, la diversité et l’inclusion, et qui recherchent des personnalités, non des profils.

Le fait d’avoir formalisé une mission d’entreprise avec des objectifs clairs et partagés favorise cette coopération et l’innovation collective au service d’objectifs communs.

A titre individuel : la première étape consiste accorder du temps à ses proches, à provoquer la rencontre, les échanges et laisser la place à la sérendipité. 

 

Enfin, l’éco-enthousiaste a établi une connexion avec le Vivant (non humain). Cela commence par un intérêt pour les écosystèmes, mais surtout et principalement par la capacité à s’émerveiller de la nature : sa beauté, sa richesse, sa diversité. Regarder avec des yeux d’enfants le papillon ou l’abeille qui se pose sur une fleur, admirer les rayons du soleil qui transpercent l’épaisseur de la forêt, humer l’odeur de la rosée du matin sur l’herbe… Réapprendre à savourer les choses les plus simples.

 

En entreprise : Cela implique, pour les organisations, de créer des espaces temporels pour faire un pas de côté, sortir de la routine quotidienne et se reconnecter collectivement à l’essentiel.

Un séminaire à la campagne est une belle occasion pour cela mais il est également possible de proposer à ses équipes une « discu-balade » (discussion en se promenant) en forêt ou dans un parc. Ces discussions sont souvent bien plus fertiles que les échanges entre 4 murs. 

A titre individuel : « Depuis quand ne me suis-je pas promené.e en forêt ? » « Quand ai-je entendu un oiseau chanter pour la dernière fois ? » Si le souvenir n’est plus si net, il est probablement temps de faire un petit bain de nature ! 

 

Les organisations et les individus peuvent cultiver l’éco-enthousiasme en favorisant un environnement sécurisé et humain, laissant de la place aux émotions. Car oui, il se pourrait bien que l’engagement naisse des émotions et de l’émerveillement, et que l’action découle de la capacité à révéler son plein potentiel au service du bien.

 

Dans un prochain article, je partagerai les 10 principes du leader éco-enthousiaste ! 


À suivre…

 

Claire Schwartz

Responsable de l'Engagement

Spécialiste de la mise en place de stratégie RSE dans les Entreprises, je suis en charge de la définition et du pilotage du système de management responsable de Châteauform’. J’accompagne ainsi l’entreprise dans la création de séminaires durables et responsables.

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